Dans la nuit du mercredi au jeudi dernier, une voiture piégée a explosé à proximité de l’aéroport de Tombouctou (nord-ouest). Cette ville n’avait jamais connu pareil évènement.
Tout portait à y croire : les islamistes, obligés de se replier du fait de l’opération Serval, n’ont pas encore dit leur dernier mot. Battus sur le front, ils ont apparemment changé de stratégie en se versant dans des attentats. D’après une source d’information, l’explosion de ce véhicule piégé a blessé 3 soldats maliens sur le coup. Parmi ceux-ci, un n’a pu s’en sortir bien qu’hospitalisé d’urgence. Quant au « jihadiste qui a actionné sa ceinture d’explosifs, il a été tué sur le coup …». Après cette attaque, des échanges de tirs ont été perçus aux alentours de l’aéroport de Tombouctou durant toute la nuit. Suivant certains témoignages, la situation ne s’est pas moins calmée le jeudi matin, des hommes armés ayant tenté de s’infiltrer dans la ville. Ils ont eu à faire avec les militaires maliens et français, qui n’ont pas hésité à répondre à leurs tirs. Une information confirmée par une source sécuritaire malienne.
Pour la première fois de son histoire, Tombouctou a été le théâtre d’un attentat terroriste. Avant la montée des différentes rébellions et la prise du nord du Mali par les islamistes, cette ville tirait sa réputation de son patrimoine culturel inestimable. Celui-ci a été largement détruit par certains groupes armés. Avec le retrait annoncé des troupes françaises déployées au Mali, il y a de quoi craindre pour la sécurité de l’intégralité du pays mais, également, pour celle de Tombouctou. Du temps de son occupation, ses habitants n’avaient pas échappé aux exactions commises par les jihadistes en voulant imposer la charia. Il serait donc dommage que cela se répète.