Le premier ministre français Jean-Marc Ayrault a annoncé mercredi le début du retrait des troupes françaises déployées au Mali pour la fin avril.
La France n’est pas à sa première annonce du retrait de ses éléments du Mali. Dès les premiers jours de l’opération Serval, plusieurs hauts-responsables tricolores répétaient que leur pays ne comptait pas rester longtemps sur ce front. A titre d’exemple, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait fixé le mois dernier le départ de la force française pour mars. Ce qui a changé depuis après certains signes évocateurs. Ainsi, toujours en février, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’était montré plus modéré dans ses propos que le chef de la diplomatie : il avait prévenu que l’opération Serval, alors entrée dans « sa dernière phase », pourrait « durer un certain temps », le nord Mali étant grand « comme la moitié de la France ». Alors, il y a lieu de se demander si cette fois-ci sera la bonne. D’autant plus que l’annonce de M. Ayrault a été faite au lendemain d’une autre annonce de loin plus triste : mardi dernier, Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) avait affirmé avoir exécuté Philippe Verdon, un des otages français en sa possession.
En tout cas, le chef du gouvernement a reçu tout le soutien du président. Selon François Hollande, « la quasi-totalité » du territoire malien retrouvera sa souveraineté dans « quelques jours ». Avant cette dernière déclaration, M. Hollande avait déjà annoncé le retrait de l’armée française « à partir du mois d’avril ». Lundi prochain, les députés et sénateurs français se rencontreront pour discuter de l’intervention française au Mali.