Suite à la récente mort de l’un de ses responsables en la personne d’Abdelhamid Abou Zyed, Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) s’est empressé de désigner son successeur : il s’agit de Djamel Okacha.
Ce n’est que le week-end dernier que la présidence française a confirmé la mort de ce leader d’AQMI. Pour ce faire, l’Elysée s’est basé sur des tests ADN. Apparemment, c’est ce communiqué officiel que l’organisation terroriste attendait pour présenter, aux yeux du monde, le successeur d’Abou Zyed. Si bien de nouvelles tardent à se certifier dans ce milieu, la télévision algérienne a tout de même annoncé la désignation de Djamel Okacha à ce poste. De son vrai nom Yahia Abou el-Hammam, lui, aussi, est de nationalité algérienne et a 34 ans. Selon la source, ce proche du chef d’AQMI, Abdelmalek Droukdel, devra encore être confirmé dans ses fonctions. Ce, à l’issue de la prochaine réunion des dirigeants d’AQMI.
Bien entendu, pour que son nom soit cité dans les hautes sphères d’AQMI, Djamel Okacha traîne certainement derrière lui un parcours. Ayant participé à des attaques armées et, également, à des opérations d’enlèvement d’étrangers, il aurait intégré le jihad au nord du Mali en 2004. C’est ainsi qu’il a été élevé au rang d’émir du Sahara par AQMI, soit le responsable d’une des zones contrôlées par le mouvement. Certains observateurs estiment que la réputation de fin stratège de Djamel Okacha n’est pas étrangère à sa nomination. Mais, en plus de cela, il aurait d’autres atouts, dont, notamment, des relations pacifiques avec Mokhtar Belmokhtar, leader d’une katiba d’AQMI dans le Sahel. Un point important vu la solide implantation de sa brigade au nord du Mali.