Ahmed Gaïd Salah, général de corps d’Armée et chef d’Etat-major de l’ANP (Armée Nationale Populaire) algérienne, est depuis deux jours en visite officielle en Mauritanie. Cette visite, qui a également été l’occasion d’une rencontre des chefs d’état-major de la CEMOC (Comité d’état-major opérationnel conjoint) regroupant l’Algérie, la Mauritanie, le Niger et le Mali, a permis une discussion de la situation sécuritaire dans la région.
Au programme un échange d’analyses et d’informations sur la lutte antiterroriste et la criminalité organisée. Ces dernières semaines, la situation au Mali qui était occupée pendant près d’une année dans sa partie septentrionale par des islamistes, a fortement évoluée grâce notamment à l’intervention de l’armée française. Mais cette intervention a modifié les donnes. La guerre que doit livrer l’armée malienne s’avère plus compliquée que prévue alors que la France parle de retirer ses troupes du pays. La stabilité de la Mauritanie s’en trouve également ébranlée. La république islamique n’est pas parvenue à empêcher plusieurs groupes armés qui ont fui les raids au Mali de se réfugier sur son territoire. Les efforts de la CEMOC (Comité d’Etat-Major Opérationnel Conjoint) sont appuyés par l’Africom (Forces américaines en Afrique) dont le commandant, le général Carter Ham, réalisait dans le même temps son cinquième déplacement depuis sa nomination à Tamanrasset, le siège de la CEMOC.
La rencontre en Mauritanie s’inscrit dans le cadre du Mémorandum de Coopération et de coordination des actions de lutte contre le terrorisme et la criminalité qui avait été conclu et signé entre l’Algérie, le mali, la Mauritanie et le Niger à Tamanrasset le 13 août 2009. Elle a également permis une passation de présidence du Conseil des chefs d’état-major des pays membres du groupe, dont le mandat est d’un an, entre le chef d’état-major de l’armée mauritanienne et celui de l’armée nigérienne.