De la nuit de samedi à dimanche jusqu’à hier dans la soirée, de violents combats ont opposés des soldats maliens appuyés par des français à des djihadistes infiltrés dans la ville de Tombouctou. Ils auraient fait 7 morts.
Les violences ont commencé selon des sources militaires et sécuritaires maliennes lorsqu’un kamikaze en voiture s’est fait exploser dans une tentative de forcer un barrage militaire à l’une des entrées de Tombouctou, blessant un soldat malien. D’autres islamistes auraient profité de cette diversion pour s’infiltrer dans la ville. L’armée malienne, appuyée par un peloton et une section de l’armée française, soit environ une cinquantaine d’hommes ainsi qu’une patrouille de Mirage 2000 D et une patrouille de Rafale, a lancé dimanche matin des opérations pour les débusquer. Les autorités maliennes dénombrent 7 morts, un soldat malien, un civil nigérian qui avait été pris en otage à son domicile par un second kamikaze et cinq djhadistes. L’armée française de son côté a évoqué un blessé dans ses rangs. Si jusqu’alors cette opération des islamistes n’est pas un succès, elle a toutefois contraint l’armée française à évacuer le gouverneur de la région de la région de Tombouctou, ainsi que des notables et deux journalistes étrangers, d’un hôtel dans le centre-ville qui lui servait de résidence temporaire. Cet hôtel, ainsi que l’unique camp militaire de la ville ont été les deux cibles des islamistes.
Ceux-ci, depuis leur éviction des trois principales villes du Nord du pays qu’ils ont occupé pendant près d’un an, semblent avoir adopté cette nouvelle stratégie pour harceler les forces maliennes et françaises. Le 21 mars dernier, une première tentative d’incursion avait eu lieu selon le même Modus operandi. Un kamikaze s’était fait exploser à bord de sa voiture vers l’aéroport de la ville avant que plusieurs d’entre eux ne tentent de s’infiltrer dans la ville. L’opération s’était soldée par la mort d’une dizaine d’islamistes.