L’armée malienne a annoncé, mardi soir, dans un nouveau bilan, avoir neutralisé plus de 80 terroristes à la suite d’attaques jihadistes coordonnées menées dans plusieurs localités du pays. Ces assauts simultanés ont visé sept villes : Niono, Molodo, Sandaré, Nioro du Sahel, Diboli, Gogui, ainsi que Kayes, principale ville de l’ouest malien, proche de la frontière sénégalaise.
D’après l’état-major général des Armées, les assaillants auraient bénéficié du soutien de « sponsors étatiques », dont la présence aurait été confirmée au cours des affrontements. Plusieurs sources accusent les services de renseignement algériens d’être impliqués dans ces affrontements, avec l’appui de mercenaires appartenant à l’unité spéciale KL-7.
Les Forces armées maliennes (FAMa), sous le haut commandement du président Assimi Goïta, affirment avoir infligé d’importantes pertes aux groupes armés, récupérant un arsenal conséquent : armes lourdes montées sur véhicules, munitions diverses, ainsi que plusieurs motos et véhicules.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda et dirigé par Iyad Ag Ghaly, a revendiqué ces attaques, sans toutefois fournir de bilan.
Ces événements interviennent seulement quelques jours après la reddition de 11 combattants de l’Etat islamique (EI), dont un chef local, dans la région de Gao, au nord du Mali.
Suite à la menace persistante, les autorités régionales de Kayes et de Dioïla ont décrété un couvre-feu nocturne de 30 jours, reconductible, à compter du 1er juillet, afin de renforcer la sécurité dans les zones visées.
