Egypte : Al-Sissi reçoit Aguila Saleh et plaide pour une solution politique inclusive en Libye

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a reçu samedi à Al-Alamein le président du Parlement libyen, Aguila Saleh, pour évoquer les derniers développements de la crise libyenne. Une rencontre qui intervient dans un contexte de vives tensions internes en Libye et alors que les efforts diplomatiques pour relancer le processus politique restent au point mort.

Selon un communiqué de la présidence égyptienne, les deux dirigeants ont discuté de la nécessité d’unir les efforts en vue de parvenir à un règlement politique global. Al-Sissi a réaffirmé la position de l’Egypte en faveur d’une Libye unifiée, stable et souveraine, tout en soulignant l’urgence d’organiser des élections présidentielle et législatives simultanées, conformes aux aspirations du peuple libyen.

Le chef des renseignements égyptiens, le général de division Hassan Mahmoud Rashad, a également pris part à la réunion, qui s’est tenue quelques jours après une rencontre similaire entre le président égyptien et le maréchal Khalifa Haftar, chef des forces de l’Est libyen.

« Le président al-Sissi a réitéré l’engagement de l’Egypte à soutenir la Libye et à coordonner ses efforts avec toutes les parties libyennes et les acteurs internationaux », indique le communiqué. Il a insisté sur le fait que la stabilité de la Libye est « indissociable » de celle de l’Egypte, tant sur le plan politique que sécuritaire.

Le président égyptien a par ailleurs exprimé la volonté de son pays de contribuer activement à la reconstruction de la Libye, en mettant à disposition son expertise en matière de développement.

Pour sa part, Aguila Saleh a salué le rôle central de l’Egypte dans la recherche d’une sortie de crise, louant « les relations historiques et fraternelles » entre les deux pays. Il a qualifié le soutien égyptien de « pilier essentiel » pour restaurer la sécurité, renforcer la stabilité et permettre la tenue d’élections.

La Libye reste aujourd’hui divisée entre deux gouvernements rivaux : l’un, dirigé par Abdul Hamid Dbeibeh, siège à Tripoli et contrôle l’ouest du pays ; l’autre, basé à Benghazi et conduit par Osama Hammad, a été nommé par la Chambre des représentants en 2022.