Somalie : Violents combats dans le centre du pays

Les commandos Danab de l’armée nationale somalienne (SNA) ont mené, dans la nuit de lundi à mardi, une opération ciblée dans la zone de Baqdaad, située dans la région du Bas-Shabelle, contre les militants du groupe jihadiste Al-Shabab.

Au cours de cette offensive planifiée, quatre embarcations utilisées par les combattants pour traverser les zones fluviales du corridor du Shabelle, notamment pour transporter du matériel, mener des attaques et organiser des opérations clandestines, ont été détruites. Plusieurs sites de planification d’attaques, cachettes et dépôts d’armes ont également été démantelés, selon un communiqué de l’armée somalienne.

En parallèle, de violents combats opposent actuellement les forces somaliennes aux jihadistes dans la ville de Moqokori, située à environ 300 kilomètres au nord-est de Mogadiscio, dans la région centrale de Hiraan.

Selon Abdulahi Adan, commandant d’une milice locale, les combattants d’Al-Shabaab, affiliés à Al-Qaïda, ont lancé l’assaut sur la ville avec des véhicules piégés et des centaines d’hommes armés. Les forces gouvernementales et les milices communautaires ont dû se replier tactiquement, permettant aux assaillants de prendre temporairement le contrôle de la ville. Des affrontements sporadiques sont toujours en cours.

La ville de Moqokori revêt une importance stratégique, servant de point d’accès à plusieurs grandes agglomérations de la région. L’agence de presse officielle Sonna a toutefois assuré que l’attaque avait été repoussée et que plusieurs jihadistes avaient été tués.

Malgré la présence de plus de 10 000 soldats de la mission AUSSOM, la force de l’Union africaine chargée de la stabilisation du pays, les shebab continuent de mener des attaques meurtrières. Fin juin, sept soldats ougandais ont été tués dans la même région. Le groupe jihadiste a également revendiqué, en mars, une tentative d’assassinat contre le président et, en avril, des tirs d’obus à proximité de l’aéroport de Mogadiscio.

La menace reste élevée dans plusieurs régions, malgré les efforts conjoints de l’armée somalienne et de ses alliés internationaux.