Selon l’UE, la stabilisation du Sahel ne peut qu’être régionale

Michel-UA(1)Michel Reveyrand de Menthon, représentant spécial de l’Union Européenne pour le Sahel, a achevé le weekend dernier une visite officielle au Sénégal. Pour l’Union Européenne, les pays de la région ne pourront se considérer stables que dans le cas où cette stabilité s’étendrait à l’ensemble des pays de la région.

Le Sénégal a été présenté par le représentant de l’Union européenne comme un modèle de sécurité pour tous les pays du Sahel. Mais à l’instar de ces derniers, cette sécurité est fragilisée par la crise malienne. Pour aider à cette stabilité, l’Union européenne a activement participé aux côtés des autres acteurs internationaux que sont l’Union africaine, les Nations unies ou encore la CEDEAO à l’aboutissement de l’accord signé la semaine passée entre les rebelles touaregs et Bamako. Cet accord permettra la tenue d’élections à la fin du mois de juillet pour légitimer les institutions maliennes, rétablir le lien entre celles-ci et la population et ainsi lancer la reconstruction en profondeur du pays. Mais au-delà de ces élections, l’Union européenne envisage une conférence nationale, une sorte d’états généraux qui vont permettre à l’ensemble des populations maliennes de dialoguer pour résoudre les problèmes auxquels ils font face. Les bases de ce dialogue ont été posées voilà quelques mois par l’institution d’une commission de dialogue et réconciliation mais dont les résultats ne pourront être perceptibles avant un bon moment.

La dénomination d’un représentant spécial européen pour le Sahel, comme cela est le cas dans d’autres zones telles que la Corne de l’Afrique, indique l’intérêt que les Européens portent à cette zone. Cette nomination s’inscrit dans le cadre de la « Stratégie Sahel » déployée par l’Union il y a deux ans de cela.