Des attaques ont éclatées mardi 16 juillet dans la ville de Dhahar, au nord-est de la Somalie, opposant des milices fidèles au gouvernement fédéral et des forces armées liées à l’Etat semi-autonome du Puntland. Selon des témoignages recueillis sur place, les affrontements ont fait au moins huit morts et plusieurs dizaines de blessés.
Le ministère somalien de l’Intérieur a qualifié l’événement d’« incident malheureux » dans un communiqué publié mercredi, sans fournir de bilan officiel. Il a appelé à l’apaisement et exhorté les chefs traditionnels et religieux à intervenir pour restaurer le calme.
De son côté, le chef de la police du Puntland, Jama Mohamud Gabere, a accusé Mogadiscio d’être à l’origine de l’attaque. « Cette opération a été orchestrée depuis la capitale », a-t-il déclaré en conférence de presse.
Les tensions entre le Puntland et le gouvernement central somalien ne sont pas nouvelles. L’Etat du Puntland, riche en ressources pétrolières, a proclamé son autonomie en 1998 et a toujours entretenu des relations compliquées avec Mogadiscio, bien qu’il ne revendique pas l’indépendance.
Ces combats surviennent dans un contexte national déjà fragile. La Somalie, confrontée à la menace persistante des islamistes shebab affiliés à Al-Qaïda, peine à rétablir la stabilité sur son territoire. Le pays reste profondément marqué par des décennies de guerre civile, de rivalités claniques et d’instabilité politique.
