Au moins 50 personnes ont été enlevées cette semaine dans l’Etat de Zamfara, au nord-ouest du Nigeria, par des hommes armés, selon un rapport rédigé pour l’ONU et consulté par l’AFP.
Les assaillants, qualifiés de « bandits armés », ont attaqué vendredi le village de Sabon Garin Damri, dans une région depuis longtemps en proie à des violences liées à des gangs criminels. Ces groupes enlèvent pour obtenir des rançons, pillent les villages et imposent des « taxes » aux communautés locales.
Il s’agit du premier enlèvement massif signalé cette année dans cette partie de Zamfara, mais le rapport souligne une évolution inquiétante ; les attaques deviennent plus organisées et de plus grande ampleur. La police locale n’a pas réagi aux demandes de commentaires.
Les Etats du centre et du nord-ouest du Nigeria sont régulièrement la cible de ces groupes armés. Initialement motivées par des conflits entre éleveurs et agriculteurs, les violences ont évolué en une forme de criminalité organisée, profitant du vide sécuritaire dans les zones rurales.
La situation s’aggrave avec l’apparition récente du groupe jihadiste Lakurawa dans le nord-ouest, et la coopération croissante entre ces gangs et des groupes islamistes actifs dans le nord-est du pays depuis 16 ans.
Le mois dernier, 33 otages ont été exécutés par leurs ravisseurs dans le Zamfara malgré le paiement d’une rançon.
En réponse, l’armée nigériane a intensifié ses opérations. Ces deux dernières semaines, au moins 140 bandits présumés ont été tués dans les Etats du Niger et du centre du pays lors d’offensives ciblées.
