Un corps découvert au Mali pourrait s’avérer être la dépouille de Philippe Verdon, un géologue français. Enlevé au Mali par AQMI dans la nuit du 24 novembre 2011 avec l’un de ses collègues Serge Lazarevic, il était en voyage d’affaires pour un projet de cimenterie selon ses proches.
L’information a été révélée par les radios RFI et RTL hier dimanche, citant des sources proches du dossier. Le corps aurait été découvert dans le Nord du Mali, dans la région de Tessalit à 90 kilomètres de la frontière algérienne, il y a de cela une dizaine de jours. Sa mort remonterait à plusieurs semaines. L’information a en partie été confirmée par le ministère français des Affaires étrangères qui attend l’identification formelle. Selon RFI, le corps se trouve actuellement à l’hôpital militaire de Gao où il doit subir des tests ADN avant d’être rapatrié en France.
AQMI avait annoncé la mort de Philippe Verdon en mars, mais cette mort n’avait pas été confirmée par les autorités françaises. Toutefois, celles-ci nourrissaient déjà peu d’espoir sur son cas. Dans une vidéo diffusée l’été dernier par le site mauritanien Sahara Médias, Philippe Verdon évoquait des « conditions de vie difficile », d’autant plus qu’il souffrait au moment de son enlèvement d’un ulcère et de tachycardie. Les autorités françaises n’excluent pas que ce soit ses maladies qui aient provoqué la mort de Philippe Verdon et que celle-ci ait ensuite été mise en scène par AQMI.
Le président François Hollande a lui-même évoqué l’affaire dans son discours du 14 juillet, promettant que si les tests d’identification confirmaient les soupçons actuels, le crime ne resterait pas impuni. Dans la région, quatre autres français enlevés en septembre 2010 au Niger, un en novembre 2012 au Mali et un dernier enlevé en décembre 2012 au Nigéria sont encore détenus en otages.