A moins de deux semaines de la publication officielle de la liste des candidats à l’élection présidentielle d’avril 2026, la candidature de Renaud Agbodjo, porté par le principal parti d’opposition béninois, Les Démocrates, est sérieusement menacée.
Selon plusieurs sources internes, l’avocat de 43 ans n’aurait pas réuni les 28 parrainages d’élus requis par le Code électoral. Une exigence minimale pour se présenter au scrutin. Or, Les Démocrates ne comptent eux-mêmes que 28 députés, rendant la candidature extrêmement vulnérable à la moindre défection.
C’est précisément ce qui s’est produit jeudi, lorsque le député Michel Sodjinou a publiquement dénoncé le processus de désignation du candidat, qu’il a qualifié de « mise en scène », avant d’annoncer le retrait de son parrainage, validé par le tribunal de Cotonou. Un coup dur pour le parti.
Face à la crise, plusieurs voix appellent au calme et à la cohésion. Eric Houndété, figure de proue de l’opposition, a exhorté son collègue à revenir sur sa décision, soulignant l’enjeu démocratique : « Le Bénin nous regarde. Soyons à la hauteur des attentes du peuple ».
Si aucun compromis n’est trouvé d’ici au 31 octobre, date de la validation officielle des candidatures, la voie pourrait se dégager pour Romuald Wadagni, ministre des Finances et candidat désigné de la majorité présidentielle. A 49 ans, il apparaît comme le dauphin politique de Patrice Talon, qui ne briguera pas de troisième mandat.
L’ancien président Boni Yayi, fondateur des Démocrates, est lui aussi écarté de la course en raison de la limite d’âge fixée à 70 ans.
