Un accrochage a eu lieu le mercredi dernier dans le nord du Mali entre l’armée malienne et des hommes en armes. L’armée dit avoir eu affaire à des « bandits » tandis que les rebelles touaregs du MNLA affirment avoir été attaqués par elle.
L’incident a eu lieu dans le nord-ouest du pays près de la frontière mauritanienne, à Léré. Face à une recrudescence des vols de bétails et autres actes de banditisme, l’armée malienne a décidé voilà quelques jours de lancer des patrouilles de sécurisation. Une de ces patrouilles dans le Nord du pays serait tombée mercredi sur des bandits. Seulement, le MNLA présente l’affaire comme une attaque de l’armée malienne de ses hommes regroupés pour un cantonnement. Hier jeudi, le porte-parole de l’armée malienne annonçait que l’accrochage avait provoqué la mort de trois bandits et qu’une dizaine d’entre eux avaient été arrêtés alors que l’armée déplorait trois blessés. La rébellion touarègue de son côté affirme que plusieurs militaires maliens ont été tués et deux hommes du MNLA ont été blessés. La situation dans le Nord est encore loin d’être totalement sereine. L’armée française a annoncé dans la soirée d’hier avoir découvert et détruit un véhicule contenant une tonne d’explosifs dans une localité entre Gao et Kidal.
L’accrochage de mercredi a été confirmé par une source de la force des Nations unies déployée au Mali mais qui dit ignorer l’identité des hommes qui ont fait face à l’armée. Cet incident, le premier depuis l’investiture d’Ibrahim Boubakar Keïta à la présidence du Mali, survient à une semaine d’une cérémonie prévue à Bamako en présence de nombreux chefs d’Etat pour marquer l’élection du nouveau président. Il ébranle l’accord signé en juin à Ouagadougou entre les mouvements touaregs du MNLA et du HCUA et le gouvernement de transition du Mali.