Une marche a été menée cette nuit à Paris et en proche banlieue par les proches des quatre otages français enlevés il y a trois ans jour pour jour à Arlit, au Niger, par Al-Qaïda au Maghreb Islamique.
Les membres des familles et les amis des otages ont entamé leur marche à 3 heures du matin, à l’heure même où les otages étaient enlevés trois ans plus tôt, et l’ont poursuivi sur une quinzaine de kilomètres. Leur marche les a menés devant les sièges d’Areva et de Vinci, les entreprises françaises pour lesquelles travaillaient les otages au moment de leur enlèvement, ainsi qu’à différents lieux de pouvoir, à savoir l’Elysée, le Sénat et l’Assemblée nationale. A chacune de ces étapes, des lettres posant des questions sur les négociations pour la libération des otages ont été déposées à l’intention des responsables politiques et des chefs d’entreprise. Car, après trois ans de détention, les proches des otages se plaignent de l’apparent manque d’efficacité des efforts des autorités pour leur libération et du manque d’informations. Le président français François Hollande a rappelé hier soir dans un journal télévisé qu’il avait des preuves selon lesquelles les quatre otages sont en vie mais un voile épais entoure ce qui est fait quant à leur libération.
En début d’année, François Hollande avait clairement fait comprendre aux proches des otages qu’il recevait que la France ne paierait plus pour la libération d’otages. La priorité est désormais accordée à d’autres moyens de pressions et de négociation avec le concours des autorités locales. Les services de renseignement français pensent par exemple à couper les soutiens des ravisseurs ou encore à accroître la pression sur leurs familles. Mais ces alternatives, y compris l’usage de la force, n’ont jusque là pas fait leurs preuves.