Une cérémonie officielle a été organisée mercredi à Bamako pour la libération de 23 prisonniers et ce ,dans le cadre de l’accord de Ouagadougou conclu le 18 juin dernier entre le gouvernement et les groupes armés ayant leurs bases dans le nord du pays. Il y a quelques jours, Bamako avait déjà libéré 12 détenus impliqués dans le conflit du Nord. Et la même semaine, le MNLA a relâché 30 prisonniers qu’il détenait à Kidal.
Etaient présents à la cérémonie, le ministre de la Réconciliation nationale et du développement des régions du Nord, les délégués de la société civile de Kidal dans l’extrême nord-est du pays ainsi que des représentants de la communauté internationale dont le chef de la Minusma Bert Koenders. 21 parmi les 23 prisonniers libérés sont arabes et touaregs ont été inculpés. Les deux autres étaient détenus en attendant d’être présentés à un juge. Les autorités maliennes n’ont communiqué aucune information sur les conditions ainsi que les motifs des arrestations des prisonniers libérés, à part le fait qu’ils se trouvaient sur le théâtre des opérations lors de l’intervention militaire franco-africaine.
Ces libérations surviennent alors que les principaux groupes rebelles du nord du pays, le MNLA, le HCUA et le MAA, ont suspendu leur participation aux structures de mise en œuvre de l’accord d’Ouagadougou à cause du non-respect des engagements de Bamako.
Avec ce geste, le gouvernement malien entend signifier son attachement à la réconciliation nationale. La stabilité du Mali est liée à la question touarègue. C’est l’accord de Ouagadougou qui avait permis l’organisation de l’élection présidentielle de juillet-août. Il devait ouvrir la voie à de franches discussions entre les belligérants.