Des tirs à l’arme lourde ont eu lieu hier lundi vers 6h30 heure locale sur Gao, la principale ville du Nord du Mali. Des sources au sein de l’armée malienne les attribuent à des islamistes.
Selon différents témoins et d’après le service de communication de l’opération militaire française Serval au Mali, les tirs d’obus ont été lancés de loin.Certains habitants ont situé l’origine des tirs vers la sortie nord de Gao, une voie qui mène vers la localité de Bourem. Il n’a pas encore été déterminé s’il s’agit de roquettes ou d’obus mais au moins cinq explosions ont été entendues dans la ville. Deux maisons ont été touchées et le dernier bilan fait état d’un soldat malien blessé. Des soldats maliens et français ont été immédiatement dépêchés vers l’origine supposée des tirs. Le calme était déjà revenu en milieu de matinée dans Gao surveillé du ciel par des hélicoptères de l’armée française.
Si la responsabilité des islamistes dans ces tirs était avérée, elle confirmerait les analyses récemment faites. La nomination de nouveaux responsables à la tête du groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb Islamique avait été perçue comme un prélude à une nouvelle vague d’attaques des djihadistes.
AQMI a revendiqué l’attaque suicide à Tombouctou, l’autre grande ville du nord du Mali, perpétrée il y a de cela neuf jours. Selon le gouvernement malien, cette attaque avait fait, en plus des quatre auteurs de l’attaque, deux morts parmi les civils et blessé sept soldats maliens. AQMI affirme de son côté qu’elle a coûté la vie à 16 soldats maliens. Les terroristes signifient qu’ils sont toujours présents et actifs au Mali alors que les forces françaises réduisent progressivement leur effectif et que l’armée malienne se réorganise lentement.