Jeudi, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a réclamé au Conseil de sécurité le déploiement rapide d’au moins 3 000 soldats et policiers supplémentaires en République centrafricaine pour le rétablissement de l’ordre et la protection des civils.
Le plus haut fonctionnaire des Nations unies a également exigé que ces nouvelles troupes, dont il espère le déploiement dans les jours ou les semaines à venir, soient dotées de moyens aériens pour assurer leur mobilité à travers le pays.
Selon lui, la difficulté de la tâche en Centrafrique est trop élevée pour les effectifs militaires étrangers déjà présents sur place ou prévus, à savoir 2 000 Français, près de 6 000 Africains et entre 500 et 1 000 Européens. Il a justifié l’urgence de sa demande par le fait que le déploiement d’une opération de maintien de la paix, selon la procédure habituelle, comme devrait l’appeler le rapport sur le sujet qu’il doit remettre à la fin de ce mois, prendrait plusieurs mois. Or, entre les atrocités et les déplacements massifs de populations, la situation dans le pays se détériore à une allure inquiétante.
Dans ses suggestions, Ban Ki-moon a proposé que les différentes forces internationales présentes en Centrafrique soient placées sous un commandement coordonné et que leur mission prioritaire constitue essentiellement la protection des civils et la facilitation de l’acheminement de l’aide humanitaire. Ensuite que soit fournie à la Misca, la force de l’Union africaine, une aide logistique et financière de 38 millions de dollars pendant une période de transition de six mois.
Dans ce cadre, le gouvernement centrafricain doit être également soutenu à hauteur de plusieurs millions de dollars dans ses efforts pour rétablir une partie des services publics essentiels et également le versement de primes pour inciter les policiers, juges et gardiens de prison à reprendre le travail.