Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a entamé mercredi, une visite de deux jours en Algérie. Son passage porte officiellement sur la coopération entre les deux Etats.
A son arrivée, M. Kerry était attendu sur le tarmac de l’aéroport international d’Alger par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Cela s’explique notamment par le programme de cette visite, annoncé dimanche dernier par Abdelaziz Benali-Cherif, porte-parole de la diplomatie algérienne.
Plus précisément, cette visite devrait porter sur la coopération bilatérale, avec un focus particulier sur les aspects politiques et économiques ainsi que sur les questions de promotion de l’investissement. Des entretiens relatifs au Sahel et à la lutte contre le terrorisme sont prévus dans l’agenda. Lors de cette visite, les chefs de la diplomatie des deux pays codirigeront à Alger une session de la conférence sur le dialogue stratégique.
Bien que l’ordre du jour ait été rendu public, les médias locaux ne cessent de s’interroger sur les véritables motifs de l’arrivée de M. Kerry à Alger, d’autant plus que cette visite intervient juste quelques jours avant l’élection présidentielle du 17 avril dans le pays.
Ce scrutin est marqué par la nouvelle candidature de l’actuel président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui souhaite rempiler pour un quatrième mandat, malgré ses problèmes de santé et son impopularité. De l’avis de certains observateurs, la présence de l’autorité américaine à Alger est synonyme de caution pour cette candidature. Comme ligne de défense, le porte-parole de la diplomatie algérienne a précisé que M. Kerry s’envolera pour Rabat au Maroc juste après Alger. Ce qui, à son avis, prouve que cette visite ne dépasse pas son cadre bilatéral.