Malgré les efforts en cours au Mali, de nombreux défis restent encore à relever, notamment sur les plans sécuritaire et politique.
Alors que les autorités maliennes se félicitent du parachèvement du retour à l’ordre constitutionnel à travers les scrutins présidentiels et législatifs réussis, l’opposition dénonce, quant à elle, une absence de ligne directrice de la part des gestionnaires du pouvoir.
Selon elle, le contrôle de tout le territoire échappe à l’Etat central et la souveraineté du pays n’est pas totalement rétablie dans la mesure où le nord Mali demeure sous l’influence de certaines factions ou groupes terroristes. D’ailleurs, le Secrétaire général de l’ONU a relevé mercredi, que la sécurité s’améliore de moins en moins dans cette zone.
En effet, sur le terrain, les éléments d’Al-Qaïda au Maghreb islamique et ceux du Mouvement pour l’unification et le jihad en Afrique de l’Ouest mènent des hostilités contre les forces nationales et internationales. Ce climat d’insécurité met en péril les avancées réalisées par le Mali en matière de réunification du territoire, de réconciliation nationale et de consolidation de la paix.
En rappel, ce pays avait été divisé en deux à la suite d’un coup d’Etat qui a entraîné une rébellion l’an dernier. Le nord, fief des mouvements séparatistes est, jusqu’à ce jour, un espace où se développe le terrorisme à grande échelle. Pour le Secrétaire général de l’ONU, il est clair que de grands moyens doivent être déployés pour lutter efficacement contre ce phénomène dans cette région.
Sans contester les efforts du gouvernement malien en vue de la stabilisation du pays, il est à noter que le développement des activités terroristes constitue un haut risque de déstabilisation. En clair, sans mesures adéquates, le processus de paix enclenché aura du mal à aboutir.