Des sources sécuritaires maliennes viennent de rapporter l’existence d’un commando composé de djihadistes qui se serait rendu coupable de l’assassinat ces onze derniers mois, d’une dizaine de personnes accusées d’être des informateurs de leurs ennemis.
L’assassinat de Sidati Ag Baye est le dernier cas répertorié par les services sécuritaires maliens. Ces derniers pensent que, soupçonné de « travailler pour l’ennemi », l’homme était surveillé depuis une dizaine de jours par AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) et le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest). Il s’est fait tirer dessus par deux hommes à moto à Kidal, le fief de la rébellion touarègue dans l’extrême nord-est du Mali. Transporté par l’armée française dans un hôpital de Gao, la grande ville du nord du Mali, Sidati Ag Baye n’a pas survécu à ses blessures en décédant le 3 mai dernier.
Aucune information n’a été communiquée sur les personnes que Sidati Ag Baye aurait informées mais les djihadistes ne font aucune distinction. Il y a deux mois, un groupe d’islamistes armés avait débarqué sur un marché dans la région de Tombouctou, dans le nord-ouest du pays pour y distribuer des tracts menaçant les « informateurs et les indicateurs des forces étrangères ». La désignation indique bien sûr les forces françaises de l’opération Serval présentes au Mali depuis janvier 2013 et leurs alliés africains, mais la rébellion touarègue n’est pas épargnée.
Malgré leur éviction du nord du Mali où ils s’étaient rendus coupables de nombreuses exactions au nom de la loi islamique ,grâce au lancement des interventions française et africaine au Mali, les groupes djihadistes armés, particulièrement AQMI et le MUJAO, ont conservé une capacité de nuisance dans la région et continuent à terroriser la population.