Chaque année les pays de la région sahélo-saharienne, font les frais de la sècheresse et de la rareté des pluies. La Casamance, séparatiste mais dépendante de l’agriculture pourrait connaitre une grave crise alimentaire dans les prochains mois .
Connue pour ses velléités indépendantistes, cette région fait parler d’elle dans un autre cadre. A l’instar de beaucoup de régions du Sénégal, la Casamance pourrait connaitre des difficultés d’approvisionnement en produits agricoles. Les revendications séparatistes depuis des années, n’ont plus permis à la population de travailler ses terres. L’insécurité qui y sévit est de nature à diminuer les récoltes puisque certains villageois, ayant fui leur localité, sont astreints à louer leur terre aujourd’hui pour semer, une quantité de nourriture suffisante. Le manque à gagner que créé cette insurrection est important pour la région. Gabriel Tendeng, l’une des victimes de première heure de cette insurrection se souvient avec amertume. « Là-bas, je ne manquais de rien. Mais aujourd’hui que je suis déplacée, je ne peux plus rien avoir ».
Cette dernière saison des pluies n’aura pas été bénéfique pour la terre. Fatouma Diadié, directrice du sous-bureau du Programme alimentaire mondial (PAM) à Ziguinchor l’a d’ailleurs fait remarquer. « Cette vulnérabilité s’explique par le fait que la saison passée des pluies, n’a pas donné les espoirs escomptés. Les récoltes n’étaient pas suffisantes ». Ces propos tirent la sonnette d’alarme sur la possibilité que la région connaisse une grave crise alimentaire.
Alors que la Casamance est au bord de la famine, l’on se demande combien de temps encore cette insurrection pourra-t-elle durera avant que le calme et la tranquillité servent à nouveau à cultiver de grands champs capables de nourrir cette minuscule région.