La force onusienne de maintien de la paix, MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique), a débuté officiellement lundi sa mission en République centrafricaine. Elle succède ainsi à la force africaine MISCA (Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique sous Conduite Africaine), qui opérait dans le pays depuis 2013,avec l’aide de l’opération française Sangaris et de la force européenne Eufor-RCA.Pour marquer le transfert de responsabilité entre la MINUSCA et la MISCA, une cérémonie solennelle a été prévue à l’aéroport de Bangui .
Selon le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, « ce transfert d’autorité représente la réussite complète du mandat de la MISCA et le commencement de l’action militaire et policière de la Minusca ». Le dirigeant onusien a par ailleurs invité les belligérants du conflit centrafricain à mettre un terme aux violences et à faire progresser la transition politique.
La Minusca, qui comprendra 12 .000 soldats et officiers à effectif plein, a été créée en avril dernier, en vertu de la résolution 2149 du Conseil de sécurité de l’ONU.Elle est dirigée par le général Babacar Gaye. Sa mission se décline en trois tâches majeures : protéger les civils, appuyer le processus politique, et contribuer à la restauration de l’autorité d’Etat.
La crise qui secoue actuellement la Centrafrique a commencé en mars 2013, date à laquelle le président François Bozizé a été renversé par la Séléka, groupe rebelle à dominante musulmane.Ce putsch a été suivi par un cycle de violences entre communautés musulmane et chrétienne du pays.
Il est à noter que la Centrafrique est un pays majoritairement chrétien.Pour l’heure, ces violences ont cessé, mais le pays demeure ravagé aussi bien sur le plan humanitaire que matériel.