Les autorités algériennes ont affirmé mardi avoir identifié les ravisseurs d’Hervé Gourdel, ressortissant français qui a été décapité la semaine dernière par un mouvement terroriste local lié à l’Etat Islamique (EI).
D’après le ministre de la Justice Tayeb Louh, « les premiers éléments de l’enquête ont permis d’identifier certains membres du groupe terroriste auteurs », a-t-il indiqué à la télévision publique.
Pour rappel, Hervé Gourdel, qui travaillait comme guide de haute montagne, a été enlevé par le groupe terroriste Jund al-Khilafa (les soldats du califat) le 21 septembre dernier à une centaine de km à l’est d’Alger. Trois jours après, le Français de 55 ans a été décapité par ses ravisseurs, en signe de protestation contre l’implication de la France dans la lutte contre l’EI en Irak. Immédiatement ouverte après cette tragédie, « l’enquête sur l’enlèvement et l’assassinat a été confiée dimanche à un juge d’un tribunal d’Alger spécialisé dans les affaires de terrorisme et le crime organisé », comme précisé par le ministre algérien.
Ainsi, le parquet a-t-il demandé des mandats d’arrêt contre les ravisseurs identifiés et la mise en place d’une commission rogatoire chargée de déterminer d’où la vidéo de l’exécution d’Hervé Gourdel a été postée en ligne. Intitulé « Message de sang pour le gouvernement français », ce document été posté sur des sites web islamistes le 24 septembre dernier. En outre, une autre commission rogatoire pour identifier les autres membres de Jund al-Khilafa a été requise.
Le groupe terroriste algérien a posté mardi dernier une nouvelle vidéo dans laquelle il réaffirme son allégeance à l’EI. Jund al-Khilafa fait parler de lui depuis fin août dernier. Avant cette date, ce mouvement était affilié à Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) mais il a décidé de le quitter en raison de sa « déviance », a-t-il indiqué dans un communiqué.