Des sources militaires ont rapporté l’arrestation par les forces spéciales françaises d’un proche et de partisans présumés du chef djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar au cours de deux opérations au Niger et dans le nord du Mali à l’issue d’une action antiterroriste menée le weekend dernier par les forces françaises à l’aide d’hélicoptères dans le nord du Mali, vers Gao.
Les détenus sont actuellement transférés à Bamako. Une source militaire occidentale dans la région a également confirmé l’arrestation le mois dernier d’Abou Aassim El-Mouhajir, le porte-parole d’Al-Mourabitoune, par les militaires français sur le territoire nigérien. L’homme avait notamment revendiqué en juillet l’attentat suicide dans lequel un soldat français est mort dans la région de Gao. En possession des documents compromettants lors de son arrestation, il aurait reconnu pendant son audition les liens très étroits entre les djihadistes vivant en Libye et ceux qui sont sur le territoire malien. Il serait actuellement détenu à Niamey.
Selon toutes ces sources, l’objectif des djihadistes serait de prendre en tenailles les pays qui se situent entre la Libye et le Mali. Le sud de la Libye est déjà reconnu par beaucoup comme le nouveau sanctuaire des djihadistes dans la région depuis l’intervention des forces françaises et africaines dans le nord du Mali en janvier 2013.
C’est d’ailleurs là que, selon certaines sources, Mokhtar Belmokhtar aurait trouvé refuge. Les djihadistes auraient actuellement accéléré leur regroupement dans le nord du Mali au point de s’y compter par centaines, notamment dans un massif du nord-est du Mali où ils avaient été pourtant chassés en janvier 2013 par les troupes franco-tchadiennes.