Selon un de ses officiers, la marine libyenne est venue au secours jeudi de 80 à 90 migrants, rescapés d’une embarcation qui contenait, avant son naufrage, 170 à 180 personnes dont 10 d’entre elles sont décédées.
Il s’agit d’un énième drame de l’immigration au large de la Libye alors que ce pays reste plongé dans le chaos de la guerre civile. D’après des statistiques du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) rendues publiques jeudi, au moins 2 200 personnes sont mortes dans des circonstances similaires en l’espace des trois derniers mois, y compris les 10 décès d’ores et déjà constatés lors de ce dernier naufrage qui a eu lieu après que le bateau s’est retourné à un peu plus de 4 km au large de la localité de Guarabouli (située 60 km à l’est de Tripoli).
Jusque-là, les nationalités des rescapés et des disparus n’ont pas été déterminées. Certains médias ont rapporté avoir vu des dizaines de survivants originaires d’Afrique subsaharienne en train de recevoir des soins médicaux sur le port de Guarabouli. Depuis fort longtemps, la Libye est un pays de passage pour les migrants en vue de gagner l’Europe après avoir traversé la Méditerranée.
A cause de l’instabilité actuelle de ce pays nord-africain, les passeurs en nombre croissant offrent aux migrants de les « aider » à atteindre leur objectif. Pour ce faire, ils touchent des sommes importantes avant d’abandonner ces voyageurs clandestins dans des bateaux souvent de fortune ou, pire, des canots de sauvetage. Guarabouli et Zouara (située à une centaine de kilomètres à l’ouest de Tripoli) figurent parmi les principales localités de départ.