Lors d’une interview télévisée mardi, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réaffirmé la position de la France en faveur de l’attribution de deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU pour les pays africains. « Ce que nous défendons, c’est l’idée d’avoir deux sièges permanents pour les pays africains au Conseil de sécurité », a-t-il déclaré, soulignant l’engagement de la France pour une réforme des institutions multilatérales.
Barrot a également annoncé qu’il se rendrait en Éthiopie à la fin du mois de novembre pour rencontrer des représentants de l’Union africaine à Addis-Abeba. Ce déplacement sera l’occasion de réaffirmer l’ambition de la France de réformer le Conseil de sécurité, afin que l’Afrique y soit mieux représentée et que ses décisions soient plus légitimes et mieux appliquées à l’échelle internationale.
Le ministre a rappelé que la France, fidèle à son attachement au multilatéralisme, défend une réforme ambitieuse de l’ONU, notamment du Conseil de sécurité. Il a ajouté que la France considère qu’un élargissement des deux catégories de membres permanents et élus est indispensable pour rendre cette institution plus efficace et représentative des réalités du 21e siècle.
Depuis près de 20 ans, la France plaide, aux côtés du G4 (Allemagne, Japon, Inde et Brésil), pour un élargissement du Conseil de sécurité, soulignant qu’il est anormal que l’Afrique ne soit pas mieux représentée. Selon Barrot, cette réforme est nécessaire même en l’absence de consensus international, tout comme cela avait été le cas lors de la réforme de 1963.