Un soldat de la force onusienne Minusca, déployée Centrafricaine, a été tué jeudi, dans une embuscade survenue aux environs de Bangui. Parallèlement, les violences ont refait surface dans la capitale centrafricaine après plusieurs mois d’accalmie.
Le convoi de la mission onusienne a été attaqué par des individus armés non encore identifiés, dans le district de PK11. Un Casque bleu de nationalité pakistanaise y a trouvé la mort, tandis que huit autres officiers ont été blessés. Il s’agit du premier officier de la Minusca tué depuis le déploiement de la force onusienne dans ce pays depuis le 15 septembre 2014.
Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s’est dit « consterné » par ce drame. « De tels actes contre ceux qui travaillent à la paix et la sécurité en République centrafricaine sont totalement inacceptables », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Tout en condamnant fermement cette attaque, le dirigeant onusien a exhorté les autorités centrafricaines à éviter toute violence, et à respecter l’accord de paix signé le 23 juillet dernier à Brazzaville.
Pour sa part, le général Babacar Gaye, chef de la MINUSCA, a jugé « inacceptable », ce crime contre les forces des Nations Unies qui, rappelle-t-il, sont en Centrafrique, dans le seul but d’aider les populations. « Les responsables de ce crime devront répondre de leurs actes et être traduits devant la justice », a-t-il affirmé.
La Centrafrique qui traverse une grave crise politico-sociale depuis mars 2013,a connu depuis quelques mois une accalmie. Mais depuis mardi dernier, la capitale Bangui est en proie à de nouvelles violences intercommunautaires. Jeudi, la Minusca faisait état de sept morts et plusieurs blessés dans ces violences. La panique s’est emparée des populations civiles qui commencent déjà à s’enfuir massivement.