Des trafiquants de grosses berlines ont été interceptés à la frontière maroco-mauritanienne mercredi 8 octobre 2014.Le commerce entre la Mauritanie et les régions voisines est en plein essor et l’unité économique du Maghreb apparaît de moins en moins probable.
Pendant des années, le transit des véhicules commerciaux entre la Mauritanie et le Maroc a été gêné par des routes difficiles et souvent dangereuses menant au seul passage terrestre commun pour les personnes et les marchandises.
L’activité au point frontière est incessante, dans le vrombissement des lourds camions marocains transportant leurs cargaisons depuis Dakhla. Les chauffeurs déchargent en Mauritanie puis repartent préparer un autre voyage, espérant que leur prochain trajet sera encore plus rentable.
« Le trafic n’arrête pas et il ne fait qu’augmenter en fonction de la saison« , a expliqué Mohammed Mahmoud, un négociant mauritanien.
Mais la journée de mercredi a été exceptionnelle dans la mesure où les événements qui ont pris place à cette frontière ne cadraient pas avec la dynamique des échanges qui y ont lieu.
Ainsi, face à la montée du trafic de véhicules, la Mauritanie a-t-elle fait le choix de durcir sa politique en adoptant une nouvelle loi stipulant qu’il est désormais interdit de pénétrer sur son sol, au volant d’une voiture n’appartenant pas au conducteur. Cette décision, même si elle a suscité l’ire des trafiquants, ne manque pas d’efficacité sur le terrain puisqu’elle permet de réglementer un espace difficilement contrôlé par les autorités des deux pays frontaliers.
La situation de ce trafic des grosses berlines nécessite le renforcement de la sécurité au niveau des frontières, surtout que le terrorisme est en plein essor et que le désert est le lieu de prédilection des acteurs qui s’adonnent à de pareilles activités.