Le chef d’Etat camerounais Paul Biya a indiqué lundi que son gouvernement est déterminé à combattre le groupe islamiste nigérian Boko Haram, jusqu’à son éradication totale.
« Le gouvernement camerounais vous donne l’assurance qu’il va continuer sans relâche à combattre Boko Haram jusqu’à son éradication totale », a déclaré le président Biya, alors qu’il recevait 27 personnes récemment libérées par ce groupe qui les tenait en otage depuis plusieurs mois. Les otages, 10 Chinois et 17 Camerounais, ont été kidnappés en mai et juillet derniers par des éléments armés de la secte islamiste nigériane. Ils ont été remis aux autorités camerounaises dans la nuit du 10 au 11 octobre, pour des raisons que le gouvernement n’a pas encore divulguées. Certaines sources sécuritaires indiquent que les otages auraient été libérés moyennant une rançon et la libération en retour de plusieurs membres de Boko Haram détenus par les autorités camerounaises. Toutefois, cette information n’a été confirmée ni par le gouvernement camerounais, ni par le gouvernement chinois.
Dans son allocution, M. Biya a exprimé son soulagement quant à la libération de ces otages parmi lesquels figure l’épouse du vice-Premier ministre chargé des relations avec le Parlement, Amadou Ali. « Ce jour est un jour de joie, une joie qui n’a d’égale que l’angoisse et l’inquiétude qui nous étreignaient pendant toute votre détention », a déclaré M. Biya à l’endroit des captifs libérés.
Interrogé sur les conditions de leur captivité, le sultan de Kolofata, Seiny Boukar Lamine, un des otages, a indiqué qu’ils étaient « dans des espèces de huttes, dans une forêt assez dense, une zone de savane avec de grands arbres et de grandes herbes ».
La semaine dernière, le Cameroun, le Nigéria et le Tchad ont annoncé la création d’une force régionale en vue de combattre Boko Haram.