Le trouble sécuritaire dans le Nord du Mali entrave une reprise sereine des activités scolaires au compte de l’année académique 2014-2015.
Les enfants ont, en effet, retrouvé le mardi 7 octobre dernier le chemin de l’école dans des conditions toujours très précaires dans le nord du pays, où divers groupes armés sont toujours présents .Une attaque terroriste islamiste a encore tué neuf Casques bleus il y a quatorze jours près de Gao.
« Tout a été saccagé, tout a été pillé, tout a été emporté.Le mobilier scolaire a été endommagé, des tableaux ont été utilisés comme bois de chauffe »,décrit le directeur de l’Académie de Gao et au responsable du Centre pédagogique d’Ansongo, à 100 kilomètres de la première localité, ajoutant que « sur les quatre cent vingt-six enseignants, seulement deux cent quatre-vingt quinze ont répondu présents à l’appel ».Selon ce dernier, il sera difficile de parler d’une véritable reprise dans la mesure où il n’y a pas un nombre suffisant d’enseignants pour encadrer les écoliers.
Même si les parents aspirent à ce que leurs enfants reprennent les études après pratiquement deux ans d’absence de formation liée à la crise, force est de constater que les conditions n’offrent pas un environnement propice au développement d’activités scolaires.
A titre d’exemple il y a les groupes islamistes, qui circulent et sèment la terreur tandis que les rebelles négocient avec l’Etat malien pour trouver un accord de paix. Dans le même temps, la localité de Ménaka dans la région de Gao est contrôlée par les rebelles Touaregs du MNLA.
Tous ces facteurs sont peu favorables à l’éducation des enfants, quoique les autorités nationales estiment nécessaire de répondre aux vœux des parents.