La relative accalmie observée au Soudan du Sud depuis quelques mois risque de ne pas durer. C’est ce qu’a laissé entendre un haut responsable des Nations Unies jeudi lors d’un point de presse.
Selon ce responsable, la fin de la saison des pluies dans le pays pourrait être « le signal d’une nouvelle recrudescence des combats ». Le retour du beau temps pourrait être en effet l’occasion pour les rebelles de reprendre la chasse aux champs pétroliers.Il a également exprimé sa déception par rapport à la récente suspension des négociations de paix entre les belligérants du conflit qui ravage le pays depuis 10 mois.
Pour rappel, le Soudan du Sud, pays indépendant depuis trois ans seulement, a sombré dans le chaos le 15 décembre 2013, lorsque des combats ont éclaté entre les forces loyales au chef rebelle Riek Machar et celles du président Salva Kiir.
Les pourparlers de paix entamés en janvier dernier sous les auspices de l’IGAD (Autorité Intergouvernementale pour le Développement), n’ont jusqu’alors abouti à aucun résultat tangible. Au contraire, ils ont été suspendus à plusieurs reprises.
Le haut responsable onusien a par ailleurs mis en garde contre le risque de « famine massive » qui menace le Soudan du Sud. Ce danger est d’autant plus sérieux que les paysans n’ont pas pu faire les semailles cette année, à cause des combats.
A l’occasion de sa dernière assemblée générale qui s’est tenue le mois dernier à New York, l’ONU avait convoqué une réunion à haut niveau sur la crise au Soudan du Sud. Mais le président Salva Kiir l’avait boycottée, au grand désappointement des représentants du gouvernement américain et des médiateurs de l’IGAD. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait par la suite contacté M. Kiir à propos de sa décevante attitude.