L’armée française a mené ce weekend une opération à Kidal, dans le Nord du Mali. Elle aurait conduit à l’arrestation du « groupe de commanditaires » responsable de l’attaque onze jours plus tôt dans la même ville contre le camp de la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali.
L’attaque a été menée dans la nuit de vendredi à samedi. Le général Jean-Pierre Palasset, commandant de l’opération française « Barkhane » au Sahel a rapporté à la presse depuis N’Djamena au Tchad l’arrestation de trois personnes. Celles-ci seront remises aux autorités maliennes. Mais le ou les groupes auxquels les personnes arrêtées appartiennent n’ont pas été révélés. De plus, les différentes perquisitions ont conduit à la découverte d’un stock très important d’armement et des munitions par milliers, jusque du calibre lourd ainsi que du matériel électronique et des composants. Avec cette opération, l’état-major de Barkhane entend réaffirmer sa détermination à frapper les groupes terroristes dans la bande du Sahel dans l’objectif entre autre de les empêcher de se réimplanter dans le nord du Mali.
Le camp de la Minusma à Kidal avait été la cible le 7 octobre dernier de six tirs de mortiers qui ont causé la mort d’un Casque bleu sénégalais et blessé deux autres. Quatre jours après un précédent attentat à Gao, plus au sud, et qui avait tué neuf soldats de la Minusma, l’attaque avait été vue comme un signe de la dégradation de la situation sécuritaire au Mali et par la population malienne comme un signe de l’impuissance des forces onusiennes et françaises contre les groupes armés. AQMI, Ansar Dine et Al-Mourabitoun sont devenus très mobiles entre l’Algérie, la Libye et la Tunisie. Et malgré sa réorganisation, le territoire à couvrir pour l’opération « Barkhane » demeure trop grand pour les 3 000 hommes mobilisés.