Human Rights Watch a accusé le Polisario, le front qui revendique l’indépendance du Sahara occidental avec le soutien de l’Algérie, d’entretenir l’esclavage dans les camps de Tindouf et de recourir à la loi martiale pour museler les opposants.
L’organisation de défense des droits humains estime que le Polisario « devrait mettre un terme à la compétence des tribunaux militaires sur les civils et redoubler d’efforts pour éradiquer tous les vestiges de l’esclavage ». La pratique de l’esclavage est un héritage de la société tribale et bédouine des siècles passés, mais elle a tendance à se perpétuer paisiblement dans les camps contrôlés par le Polisario.
Dans un rapport présenté à Alger, HRW affirme également que l’Algérie qui soutient le front indépendantiste dans sa lutte contre le Maroc, devrait «reconnaitre publiquement sa responsabilité légale de veiller au respect des droits de toute personne se trouvant sur son territoire ».
Dans les camps de Tindouf, les réfugiés sahraouis sont placés sous le contrôle militaire du Polisario, qui est lui-même soumis aux ordres des officiers des services de renseignement militaires algériens, plus connus par leur acronyme du DRS. Mais, les dizaines de milliers de sahraouis qui sont obligés de survivre dans un désert inhospitalier depuis maintenant quatre décennies pour justifier les revendications du Polisario, sont « confrontés à des restrictions de certains de leurs droits », explique HRW.
Parmi ces droits élémentaires, la libre expression qui est un droit pratiquement inconnu dans les camps de Tindouf. La ligne prônée par le chef du Polisario Mohamed Abdelaziz, sous les ordres des autorités algériennes, est la seule valable. La liberté de mouvement est également bannie, les sahraouis ne pouvant pas quitter les camps de Tindouf de leur propre initiative sans l’autorisation de la direction du Polisario et du DRS algérien.