Au moins 15 personnes ont été tuées et 50 autres blessées dans un attentat suicide visant une grande fête chiite, dans le nord-est du Nigéria lundi 03 novembre, au lendemain d’une attaque à la bombe contre une prison dans le centre du pays au cours de laquelle plus d’une centaine de détenus se sont évadés.
Le Nigéria replonge dans une nouvelle flambée de violence. Lundi, un kamikaze a actionné ses charges au passage d’une foule énorme de fidèles chiites faisant procession à l’occasion de la célébration de l’Achoura dans la ville de Potiskum, capitale économique de l’Etat de Yobe, épicentre de l’insurrection islamiste de Boko Haram.
Selon un policier sur place, la foule était très nombreuse et plusieurs personnes ont été atteintes par l’explosion. Le chef de la communauté chiite de Potiskum, Mustapha Lawan Nasidi, a confirmé la mort de 15 de leurs membres, tandis que 50 autres ont été blessés dans cette explosion qui a eu lieu à une dizaine de mètres du palais de l’Emir de la ville.
Pour tenter de rattraper des assaillants, la police aurait ensuite ouvert le feu faisant aussi d’autres victimes, sans que la bilan ne soit donné par les autorités. Cet attentat suicide est intervenu au lendemain d’une attaque lancée dans la nuit de dimanche à lundi contre une prison de l’Etat de Kogi au centre du Nigéria, ont révélé les autorités du pays.
Le coordinateur des prisons de l’Etat de Kogi, Adams Omale, a fait savoir qu’une personne a été tuée, 144 détenus ont pris la fuite avant que 26 d’entre eux ne soient repris. La police affirme que cette attaque est liée à des activités criminelles et n’a pas de lien avec Boko Haram, même si la prison en question est connue pour abriter des combattants du groupe islamiste qui l’avait déjà prise pour cible en 2012.