Conformément aux dispositions arrêtées par le gouvernement nigérien, en collaboration avec son homologue algérien, des convois de rapatriement ont été entamés depuis mercredi et ont reconduit, sur le territoire du Niger, plus de 3000 personnes.
« Que réservent le présent et l’avenir à ces individus ? Trouveront-ils satisfaction par rapport aux politiques actuelles du pays ? La misère pourra-t-elle laisser place à de meilleures conditions de vie ? », s’interroge un analyste spécialiste sur le flux d’immigration. Ce sont autant de questions auxquelles ceux qui ont accepté de coopérer avec le gouvernement nigérien voudraient des réponses.
La difficulté se trouve justement au niveau de la formulation des réponses, car, il faut le dire, le Niger est en proie à plusieurs défis qui vont du sécuritaire au politique en passant par le socio-économique.Sur le plan sécuritaire, la région subit les secousses provoquées par le développement des activités terroristes. Nous assistons à un enrôlement des mineurs qui font face à des problèmes au niveau économique.
Pour ce dernier volet, il importe de mettre en évidence le poids des aléas climatiques sur le développement économique du pays et, partant, sur l’amélioration des revenus pour un mieux-être de la population nigérienne.Quant à l’aspect politique, les rivalités incessantes laissent place à des tensions sociales dont l’effet nuit à l’instauration d’un Etat de droit.
Ainsi, la tâche s’annonce-t-elle rude aussi bien pour les autorités gouvernementales que pour les reconduits à la frontière, car c’est de la conjugaison de leurs efforts que pourront émaner des propositions concrètes, visant le progrès à tous les niveaux du pays qui met tout en œuvre pour résoudre le problème du départ de ses citoyens : celui de servir l’intérêt national.