La délégation malienne aux négociations d’Alger devait s’envoler ce mardi pour la capitale algérienne en vue des pourparlers pour la paix qui reprennent ce mercredi 11 février.
La place est maintenant pour la poursuite des négociations, après la rencontre du 7 Février dernier à Bamako au cours de laquelle le gouvernement s’est concerté avec des partis politiques, des associations de jeunes, de femmes et la société civile. L’objectif, passer au peigne fin les propositions faites par la médiation algérienne pour un accord entre Bamako et les groupes rebelles, en vue de préparer le futur rendez-vous à Alger. L’opposition malienne a refusé de prendre part à ce débat.
D’ores et déjà, il faut signaler que le projet d’accord proposé par Alger n’est totalement satisfaisant pour aucune partie. Bamako se félicite néanmoins que certains de ses principes défendus soient pris en considération, notamment le respect de l’intégrité territoriale et le caractère laïc de l’Etat malien. Les autorités restent vigilantes sur les autres propositions qui auraient tendance à privilégier les rebelles, comme la vaste autonomie à accorder au nord du Mali.
Le chef de file de la délégation malienne, le ministre des Affaires étrangères, se veut optimiste pour ce nouveau round. «Nous y allons dans un état d’esprit toujours confiant mais en même temps conscient de la gravité de la situation sur le terrain», a affirmé Abdulaye Diop, hier, lors d’un point de presse. Le ministre prévoit demander la révision des points sur lesquels les autorités maliennes restent réservées.
Entre temps, les tensions restent vives dans le nord du Mali. Le week-end dernier, des groupes armés rivaux se sont une nouvelle fois affrontés dans la localité de Tessit et dans la région de Tabankort. L’ONU ne cesse de condamner ces violences récurrentes, tout en invitant les différentes parties à la retenue et à participer aux négociations en cours pour un retour à la paix.