La Minusma, la Mission des Nations unies au Mali, a annoncé hier jeudi la mort de six Casques bleus et cinq autres blessés dans une attaque contre un de ses convois dans le nord du Mali. Les victimes étaient toutes issues de son contingent burkinabè.
L’attaque a eu lieu sur la route de Goundam, à 45 kilomètres au sud de Tombouctou. La Minusma a immédiatement dépêché sur place des renforts et des hélicoptères de combat et est à pied d’œuvre pour identifier et remettre les responsables à la justice. L’attaque a été revendiquée via le site mauritanien Alakbar, qui reçoit habituellement des communiqués des groupes islamistes armés, par AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique). Les djihadistes affirment avoir tué sept Casques bleus et détruits quatre véhicules de la Minusma. Avec cette dernière attaque, le nombre de Casque bleus tués au Mali depuis la création de la Minusma en avril 2013 s’élève à 42 en plus de 166 blessés. Ce bilan, l’un des plus lourds pour une mission des Nations unies, avait été envisagé par de nombreux spécialistes du fait de la particularité de la mission onusienne dans le nord du Mali. La Minusma y affronte des adversaires qui procède par harcèlement et la prennent régulièrement pour cible.
Quelque 10 000 Casques bleus au total sont actuellement déployés dans le pays. Ils sont appuyés dans leur action par les 3 000 hommes que la France a déployés dans la région sahélo-saharienne dans le cadre de son opération antiterroriste Barkhane. Ce dispositif a été mis en place deux ans et demi après l’intervention de la France au Mali en janvier 2013 pour freiner l’avancée des groupes djihadistes qui menaçaient la capitale Bamako.