Les forces de sécurité maliennes ont annoncé lundi l’arrestation de trois islamistes soupçonnés d’appartenir à un nouveau mouvement djihadiste. Ils sont également suspectés d’être les cerveaux des récents attentats terroristes contre des policiers et des gendarmes maliens et contre le personnel de l’ONU.
Ces individus ont été arrêtés dans la nuit de samedi à dimanche. Une perquisition effectuée le lundi au domicile de l’un des prévenus a permis de découvrir un lot important d’armes de guerre, de grenades et de cartouches. Les hommes arrêtés sont suspectés d’avoir des liens avec le prédicateur Amadou Kouffa qui serait le commanditaire d’une série d’attentats dans le sud du Mali. Dans un communiqué, l’armée a affirmé que l’un d’entre eux serait Hassan Dicko, présenté comme le numéro deux du FLM (Front de Libération du Macina), le mouvement d’Amadou Kouffa, allié à Ansar Dine, un mouvement islamiste qui opère dans le nord du pays. Le deuxième serait un chauffeur de taxi que l’armée considère comme « le transporteur du groupe ». Et enfin le troisième, celui chez qui a eu lieu la perquisition, serait un Malien d’origine ivoirienne « chargé de la logistique et d’achat d’armes ».
Très peu connu et avec une grande partie de ses membres en provenance de l’ethnie peule, le FLM est accusé par l’armée d’avoir attaqué les logements de la Minusma, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations pour la stabilisation au Mali ainsi qu’une base de la gendarmerie à Baguineda, non loin de Bamako. Le champ d’action de ce tout nouveau mouvement couvre la Macina, une région qui s’étend de la frontière mauritanienne à la frontière burkinabè, dont le centre se situe autour de Mopti et qui est l’un des principaux théâtres de violences qui minent le Mali.