La mission de l’ONU pour la Libye a accusé dimanche les forces du gouvernement libyen basé à Tobrouk (est de la Libye) et reconnu par la communauté internationale de saper les négociations de paix en cours à Skhirat (Maroc) après le lancement d’une offensive militaire à Benghazi (est).
Dans un communiqué, la mission des nations unies pour la Libye affirme que « Les frappes aériennes (à Benghazi) sont une tentative claire de saper et de faire dérailler les efforts en cours pour mettre fin au conflit (inter-libyens), au moment où les négociations sont entrées dans leur phase finale ».
Les pays de l’Union européenne, les Etats-Unis, la Turquie et le Maroc ont condamné eux aussi ce regain des hostilités et les frappes aériennes contre la population civile de Benghazi.
La Libye est déchirée depuis un an, par un conflit qui oppose deux autorités rivales: un gouvernement basé à l’est du pays et un gouvernement rival siégeant à Tripoli et soutenu par une coalition de milices, dont certaines islamistes.
Dimanche, L’ONU espérait arriver à convaincre les deux parties d’accepter un accord sur la formation d’un gouvernement d’union nationale pour mettre fin aux combats. Les négociations sont en cours sous l’égide de l’ONU, au Maroc, dans la station balnéaire de Skhirat à 20km au sud de la capitale, Rabat.
Les Etats-Unis et plusieurs pays européens notamment la France, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni avaient pressé vendredi les Libyens de se mettre d’accord sur ce gouvernement d’union nationale d’ici la fin septembre. Cela permettrait d’ouvrir la voie à une aide économique et sécuritaire pour ce pays en proie au chaos.
La mission de l’ONU a appelé à l’arrêt immédiat des combats à Benghazi et dans toute la Libye, pressant les parties de s’abstenir de toute escalade pour donner une chance aux pourparlers en cours de se conclure par un succès dans les heures qui viennent.