Une source diplomatique française a révélé hier vendredi que la France pourrait proposer au Mali une nouvelle aide de l’ordre de 300 millions d’euros à l’occasion de la venue à Paris, la semaine prochaine, du président malien Ibrahim Boubacar Keïta.
Cette nouvelle aide devrait être délivrée d’ici à 2017. Elle s’ajoutera aux plus de 300 millions d’euros qui ont déjà été octroyés par la France au Mali de mai 2013, date de l’organisation de la conférence des donateurs pour le Mali, à mai 2015. Une partie substantielle de cette nouvelle aide devrait être consacrée au développement du nord du pays où l’ex-rébellion à dominante touareg et les groupes armés pro-gouvernementaux viennent de sceller la paix. L’accord de paix d’Alger signé au printemps par le gouvernement et les groupes rebelles touareg du Nord pour mettre fin au conflit a traversé un moment difficile au début de l’été. Des accrochages meurtriers ont opposé groupes armés pro-gouvernementaux (rassemblés au sein de la Plateforme) et rebelles de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad). Ces groupes rivaux ont finalement annoncé jeudi soir avoir scellé la paix après plusieurs jours de pourparlers.
Le président malien arrivera en France accompagné d’une délégation de plusieurs ministres. Sont prévus dans son agenda des entretiens avec le président français François Hollande, le président du Sénat Gérard Larcher et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian ainsi qu’une intervention à l’université de la Sorbonne. Mais surtout, le président malien doit participer jeudi à une conférence à l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) consacrée à l’aide à son pays en guerre contre le terrorisme islamiste. L’Union européenne, qui est le principal bailleur du Mali, mais également la Banque mondiale ainsi que la BAD (Banque Africaine de Développement) devraient également faire des annonces à cette occasion.