La banlieue ouest de Maiduguri, ville du nord-est du Nigéria a été jeudi soir, le théâtre d’une explosion de bombes déclenchées par des kamikazes déguisés en fidèles dans une mosquée, tuant des dizaines de personnes, selon des témoins.
Les bombes ont été déclenchées vers 18h30 heures locales, provoquant l’effondrement de la mosquée alors que les fidèles faisaient leur prière. D’après le récit des témoins, le premier kamikaze a déclenché ses explosifs en entrant dans la mosquée et un autre en a fait de même, peu après, une fois que de nombreuses personnes aient accouru pour prêter secours aux victimes.
Un des miliciens qui aident les forces armées à lutter contre les djihadistes a déclaré que 42 cadavres avaient été recensés à l’extérieur de la mosquée. Le bilan est encore loin d’être définitif étant donné que le nombre de personnes qui se trouvaient à l’intérieur de la mosquée au moment des explosions n’est pas connu. Un commerçant qui se trouvait près du lieu de l’attentat a déclaré qu’il n’y avait pas un seul survivant parmi les fidèles qui se trouvaient dans la mosquée.
La ville de Maiduguri, qui est un important foyer des islamistes de Boko Haram, avait déjà été frappée mardi soir quand trois attentats suicides commis quasi-simultanément ont tué au moins quatre personnes. Le même quartier a été frappé par des attaques similaires à deux reprises ces dernières semaines dont l’attaque du 20 septembre dernier qui avait fait au moins 117 morts. Et là encore, comme pour l’attaque d’hier, tous les regards se tournent vers la secte terroriste Boko Haram qui se fait appeler l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest depuis son allégeance au mouvement d’Aboubakr al-Baghdadi. Le groupe a intensifié ses attaques contre des cibles civiles au cours des derniers mois en utilisant des kamikazes et des bombes artisanales.