Sommet Inde-Afrique : une opportunité pour l’Inde de détrôner la Chine en Afrique

La ministre indienne des Affaires Etrangères Sushma Swaraj a réaffirmé dimanche l’engagement de son pays à soutenir la croissance économique et l’intégration dans l’économie mondiale de l’Afrique lors du sommet Inde-Afrique qui s’ouvre ce lundi à New Delhi.

Cette rencontre qui rassemble quelque 35 chefs d’Etats africains, y compris d’Afrique du Nord où le roi du Maroc Mohammed VI sera présent, se fixe pour objectif de doper les relations entre l’Inde et le continent africain, grâce à de nombreux projets et contrats prévus.

Pour l’Inde, l’enjeu de ce sommet est double. Il permettra d’une part au pays de Gandhi de renforcer sa présence en Afrique en scellant de nouveaux contrats économiques avec ses partenaires africains.

Après un passage à vide ces dernières années, l’Inde affiche actuellement la plus importante croissance économique des pays émergents. Une conjoncture favorable à l’élaboration de politiques d’investissements qui assureront l’avenir du pays.

Cette occasion permettra donc au pays de booster ses exportations vers l’Afrique, mais aussi d’assurer se approvisionnements en matières premières grâce à des investissements à travers tout le continent.

Le second enjeu majeur de ce sommet est la diplomatie. Face à l’emprise de la Chine qui est toujours plus importante en Afrique, l’Inde est entrée plus tardivement sur le marché africain. Après avoir subi de grosses déconvenues dans certains pays occidentaux où les entreprises indiennes avaient massivement investi, les opérateurs indiens ont préféré réorienter ces dernières leurs stratégies vers le marché africain.

Ce sommet représente donc une opportunité pour les entreprises indiennes qui avaient investi en Afrique de vérifier le bon déroulement de leurs projets sur le continent. Du côté des pays africains, cette rencontre ne peut être que bénéfique au vue du désinvestissement massif de la Chine sur le continent Noir ces derniers mois. La conjoncture économique peu favorable dans l’Empire du Milieu, a forcé ses entreprises basées en Afrique à arrêter certains projets, voire à les annuler.