Libye : regain de tension après la destruction d’un hélicoptère militaire en vol

Un hélicoptère transportant plusieurs chefs militaires liés aux milices Fajr Libya de Tripoli, a été abattu mardi à proximité de la capitale libyenne, un incident qui a rehaussé le niveau de tension entre les deux parties au conflit en Libye.

L’appareil qui se dirigeait vers la capitale libyenne, a été abattu peu après son décollage près de la ville de Zawya, située 45 km à l’Ouest de Tripoli. Plus d’une dizaine de personnes ont péri dans la destruction en vol de l’hélicoptère au large des côtes libyennes, a annoncé mardi le porte-parole de l’armée de l’air loyale au gouvernement de Tripoli, non reconnu à l’international.

L’agence de presse Lana, proche du gouvernement rival de Tobrouk (Est), reconnu par la communauté internationale, a indiqué que l’appareil transportait probablement plusieurs chefs de la coalition de milices Fajr Libya, dont Hussein Abou Dayya, commandant des milices de l’Ouest de la Libye, et le chef de la milice Chouhada Al Zawia, Souheib El Rammah.

Les membres de la coalition militaire Fajr Libya ont dénoncé avec vigueur cet « acte criminel », accusant des groupes armés liés au gouvernement établi dans l’Est du pays d’être derrière cette attaque. D’après un chef militaire rebelle, l’appareil qui a été abattu mardi transportait également des civils dont deux employés de banque chargés de convoyer des sommes d’argent destinées aux fonctionnaires.

Cette nouvelle attaque intervient quelques jours seulement après le rejet, par les deux parties rivales libyennes, du gouvernement d’union nationale proposé par l’ONU au terme de négociations de plusieurs mois menées par Bernardino Leon à Skhirat, au Maroc. Depuis le mois de juillet 2014, les deux gouvernements libyens qui revendiquent la légitimité du pouvoir, se livrent des batailles incessantes dans plusieurs régions du pays.

La communauté internationale ne voulant pas intervenir militairement sur le sol libyen, tente de faire pression sur les deux parties afin de signer un accord qui permettrait l’arrêt des affrontements en attendant de trouver une solution.