Les autorités tchadiennes ont annoncé qu’une nouvelle attaque attribuée au groupe Boko Haram, avait menée hier dimanche dans la ville de Ngouboua, dans la région du lac Tchad, qui aurait fait selon un dernier bilan, cinq morts et treize blessés.
L’attaque a été menée par deux jeunes filles kamikazes qui ont activé leurs charges explosives dans une zone habitée de Ngouboua, au bord du lac Tchad, l’une devant un moulin et l’autre devant une concession privée.
Pour le ministre tchadien de la communication Hassane Sylla, le mode opératoire équivaut à une signature de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest, la nouvelle dénomination de Boko Haram depuis qu’il a prêté allégeance à l’Etat islamique. Les insurgés nigérians sont en effet notoirement connus pour utiliser des femmes et des enfants pour commettre leurs attentats dans le but de déjouer les dispositifs de sécurité mis en place.
Parmi les blessés, plusieurs victimes sont dans un état grave et attendent d’être transférés par hélicoptère vers Ndjamena. Le sous-préfet est actuellement sur place pour superviser la sécurisation du périmètre.
Village de pêcheurs situé dans une zone militarisée, Ngouboua a déjà été attaqué à plusieurs reprises par le groupe Boko Haram. Le contexte sécuritaire fait que les Organisations Non Gouvernementales ne peuvent plus y intervenir. La même région avait été le théâtre il y a à peine une semaine, d’un attentat suicide qui avait causé la mort de 11 civils. Trois kamikazes avaient tenté de s’attaquer à des positions de l’armée mais avaient été neutralisés avant de passer à l’acte. Selon Hassane Sylla, c’est la protection des positions de l’armée et des lieux de culte qui contraint les terroristes à cibler les civils.