La ville de Kano, la métropole dans le nord du Nigéria, a enregistré mercredi, un double attentat à la bombe qui a fait 15 morts et plus de 50 blessés, une attaque porte la signature des islamistes de Boko Haram.
D’après Musa Magaji Majia, porte-parole de la police de Kano, l’attaque a été menée aux environ de 16 heures par deux jeunes filles âgées d’environ 11 et 18 ans. Portant toutes deux un foulard islamique, elles sont descendues d’un minibus transportant des femmes qui venait d’arriver au Farm Center GSM market, un marché spécialisé dans les téléphones portables. L’une d’entre elles est entrée à l’intérieur du marché et l’autre est restée à l’extérieur avant de se faire exploser toutes les deux. Le bilan des 15 personnes tuées n’inclut pas les kamikazes. La plupart des 53 blessés ont été emmenés à l’hôpital, soignés et ont déjà pu sortir. La police a bloqué les entrées et les sorties de Kano pour tenter de retrouver le minibus qui a déposé les kamikazes au marché. Cette double attaque intervient au lendemain d’un attentat qui a fait 30 morts à Yola, dans le nord-est du pays.
Le groupe islamiste nigérian Boko Haram, qui a régulièrement recours à des jeunes filles pour mener ses attentats-suicides, est une nouvelle fois pointée du doigt dans ce nouveau drame. La poursuite des attaques de ce genre contraste avec les récents propos du président nigérian Muhammadu Buhari qui assuraient que le groupe islamiste était sur le point d’être vaincu. Mais malgré les nombreux succès enregistrés ces derniers mois par les forces armées nigérianes contre Boko Haram, le rythme des attaques ne faiblit pas et près de 1 500 personnes ont été tuées depuis l’arrivée au pouvoir de Muhammadu Buhari.