Trois jours après l’attaque meurtrière qui a fait plus d’une vingtaine de morts dans un grand hôtel de la capitale malienne, les autorités locales, soutenues par les soldats de la Minusma, poursuivent leur enquête pour remonter la piste des assaillants à l’origine de la prise d’otage qui a fait 21 morts.
Le gouvernement malien qui a décrété un deuil national de trois jours, a affirmé dimanche que les enquêteurs travaillaient sur plusieurs pistes pour mettre la main sur l’organisation terroriste à l’origine de cette attaque meurtrière. Depuis la fin de l’assaut, les policiers passent au peigne fin le Radisson Blu, l’hôtel où 170 personnes avaient été prises en otages vendredi, afin de retrouver d’éventuels indices.
Selon des sources proches de l’enquête, les forces de l’ordre ont déjà réussi à récupérer de nombreuses douilles de balles dans l’établissement hôtelier. Une surveillance élevée a par ailleurs été remarquée par des observateurs présents sur les lieux de la prise d’otages.
Ces derniers ont en effet précisé qu’un important dispositif sécuritaire a été mis en place au niveau de Bamako et plus précisément dans le quartier du Radisson Blu, où des tireurs d’élites ont été vus sur les toits environnants.
Ce climat de tension qui règne dans la capitale malienne à la suite de l’assaut terroriste, a plongé dans la confusion l’ensemble du dispositif politico-sécuritaire du pays. Selon un bilan définitif provenant du gouvernement malien, l’attaque terroriste aurait fait 21 morts, dont un gendarme malien et deux des assaillants à l’origine de la prise d’otage qui ont également péri lors de l’assaut donné par les forces de l’ordre maliennes.
La force onusienne au Mali a pour sa part évoqué un bilan de 22 personnes, tandis que des sources militaires maliennes ont annoncé un total de 29 tués durant l’assaut terroriste.