Boko Haram a continué de sévir au cours des derniers jours au Nigeria et dans l’extrême nord du Cameroun, où au moins 12 personnes ont été tuées dans des attaques suicides, mais les comités de vigilance mis en place par les habitants au Cameroun commencent à jouer leur rôle préventif.
A Fotokol, ville frontalière du Nigeria qui est fréquemment attaquée par des éléments du groupe terroriste Boko Haram, l’alerte est constante. Un membre des comités de vigilance constitué d’habitants, a assuré que les kamikaze savent que la donne est en train de changer. Désormais, les extrémistes de la secte islamiste trouvent en face d’eux non plus seulement les forces de l’ordre, qui arrivent souvent tardivement, mais les habitants constitués en comités.
C’est le cas de l’attaque suicide de samedi dernier près de Fotokol, qui a fait 5 morts et plusieurs blessés. Sans la contribution des habitants, les kamikaze auraient fait davantage de victimes, assure un membre des forces de sécurité camerounaises.
Quatre kamikaze femmes avaient participé à l’attaque. Si l’une d’entre elles a réussi à se faire exploser en tuant en même temps un chef traditionnel, les trois autres femmes ont été vite repérées. Et grâce à l’application des membres du comité de vigilance, elles se sont fait exploser seules.
Pour faire le maximum de victimes, les kamikaze qui viennent du Nigeria voisin, cherchent à atteindre les marchés, les cafés et les points de rassemblements. D’où la mobilisation spontanée des habitants pour empêcher les personnes suspectes ou étrangères de se mêler à la foule.
Compte tenu de la forte capacité d’adaptation de Boko Haram et sa détermination, les observateurs s’interrogent sur les éventuels nouveaux stratagème que le groupe terroriste pourrait mettre en œuvre pour contourner les groupes d’autodéfense.