Les investissements en Afrique atteignent un nouveau record malgré la dégradation de la situation sécuritaire

L’année 2015 aura été faste pour les investissements étrangers en Afrique, le continent noir a en effet enregistré durant cette période un accroissement considérable du nombre de fonds alloués aux pays africains, selon la revue spécialisée Private Equity International, une situation surprenante au vue des conditions sécuritaires qui se sont dégradées ces derniers mois.

Les fonds d’investissements dédiés exclusivement au continent africain ont connu une remarquable progression en 2015. Selon les données compilées par Private Equity International, le montant des actifs alloués par les fonds d’investissements à l’Afrique ont atteint le chiffre record de 3,89 milliards de dollars, soit une progression de plus de 50% en un an.

Cette performance, qui au premier abord peut surprendre, s’explique en partie par la progression fulgurante des fonds d’investissements spécialement orientés vers l’Afriques. Ces derniers ont en effet considérablement accru leurs actifs financiers, spécialement dans les domaines des télécommunications, des infrastructures logistiques et des biens de consommation. Les services financiers ont également connu une croissance impressionnante mais qui reste moindre que dans les trois autres domaines.

La multiplication des opportunités d’investissements en Afrique se confirme donc année après année, et ce malgré la situation sécuritaire difficile dans laquelle sont plongés de nombreux pays du continent africain. Mis à part quelques cas spécifiques qui sortent du lot, la majorité des pays du continent restent victimes de troubles sécuritaires graves qui entravent le développement de leurs économies respectives et font fuir les investisseurs internationaux.

Les fonds d’investissements qui s’orientent vers l’Afrique privilégient donc quelques pays spécifiques, dont la situation sécuritaire et politique est plus stable. Le groupe Abraaj par exemple, a réussi à lever 375 millions de dollars en 2015 dans le cadre de son projet North Africa Fund II, un véhicule d’investissement spécialement dédié à l’Afrique du nord et qui s’oriente plus précisément vers le Maroc, pays dont l’attractivité des investissements étrangers a connu une croissance exponentielle ces dernières années.