Des attentats suicides ont été menés mercredi, dans la ville de Chibok, dans le nord-est du Nigéria, par trois kamikazes qui se sont fait exploser, faisant au moins 13 morts et faisant une trentaine de blessés.
Ces attaques commises vers midi heure locale (11h00 GMT), visaient le marché qui se tenait ce jour-là dans la localité. Selon les différents témoignages recueillis, le premier kamikaze s’est fait exploser devant un barrage à l’entrée de la ville alors que des gens étaient en train d’être fouillés. Un deuxième a réussi à entrer dans le marché avant d’actionner sa charge explosive.
Et le dernier a fait détonner ses explosifs lorsqu’il a été démasqué et poursuivi par des habitants.
Selon Dazzba Buba, un travailleur social qui a participé au traitement des victimes à l’hôpital de Chibok, le premier kamikaze serait un enfant et les deux autres des femmes. Le bilan avancé n’est encore que provisoire, d’autant plus que sur la trentaine de blessés, 21 le sont grièvement.
Après ce triple attentat, tous les soupçons se sont immédiatement portés sur Boko Haram. Tout d’abord en raison du mode opératoire qui rappelle celui des islamistes qui visent régulièrement des lieux rassemblant des civils comme les marchés, les mosquées et les gares routières, ainsi que des barrages civils et militaires, les bombes étant actionnées à quelques minutes d’intervalle.
La région, et plus particulièrement la ville de Chibok, a déjà été à de nombreuses reprises la cible des opérations de Boko Haram. L’opération la plus médiatisée reste l’enlèvement de 276 jeunes filles écolières en avril 2014, dans un lycée de la ville. 219 d’entre elles restent à ce jour prisonnières des islamistes.